Monsieur Fillion a donné une interview à La Croix dans laquelle il prétend:
« La Croix : La loi ouvrant le mariage civil, donc l’adoption, aux couples de personnes de même sexe doit-elle être abrogée, réécrite ou maintenue en l’état ?
François Fillon : J’ai toujours eu l’honnêteté de dire qu’une simple abrogation, c’est-à-dire un pur et simple retour en arrière, n’était pas possible. Mais j’ai aussi toujours dit que, sans remettre en cause le principe du mariage des couples de même sexe, les règles concernant la filiation devraient être réexaminées, car il y va de l’intérêt de l’enfant et cela prévaut pour moi sur toute autre considération. »
Le mariage étant matière sacrée, l'avis de monsieur Fillion ne fait pas autorité. Le journal La Croix non plus d'ailleurs.
En matière de mariage seule l'Église catholique fait autorité. Elle a une doctrine non seulement pour les mariages catholiques mais aussi pour les mariages des acatholiques.
Sur mon ancien blog auquel Google m'interdit maintenant d'accéder sans que je puisse savoir pourquoi, on trouvera des commentaire du Arcanum divinæ, l'encyclique de Léon XIII sur le mariage universel.
Comme je crois que Jésus-Christ est le docteur des docteurs, et qu'il a transmis son pouvoir doctrinal à l'Église, je crois ce qu'enseigne l'Église catholique.
Naturellement je n'ai aucun titre à imposer mon opinion. Mais monsieur Fillion, madame Taubira et monsieur Hollande non plus. La majorité (?) ne fait pas l'autorité en ces matières. À supposer que la majorité soit favorable au "mariage homosexuel" (un cercle carré), elle n'aurait aucun titre à m'imposer son opinion.
De plus en régime "démocratique" même les minoritaires peuvent toujours remettre les lois en cause.
Or il est conforme à la raison de s'en remettre à l'Église en matière de doctrine matrimoniale.
C'est conforme à la liberté religieuse et c'est conforme à la doctrine du Christ-Roi. Car un État peut toujours s'en référer à la doctrine de l'Église. Rien ne l'interdit dans le droit naturel. Noter toutefois que la constitution des États unis d'Amérique, en violation du droit naturel, de la liberté religieuse, interdit au Congrès de préférer une religion à une autre: l'enfer est pavé de bonnes intentions. La France étant "laïque", il n'est pas certain, si l'on comprend bien la portée de cette notion, que l'État ne puisse se référer à la doctrine de l'Église (c'est-à-dire du Vatican) sur le mariage.
Il est donc licite et il est conforme à la raison et à la liberté religieuse de demander que la République demande sa doctrine du mariage au Vatican.